Une Topette bien solognote !

Publié par La Rédaction le 2 août 2012 – 10:32

Ils sont deux, l’un, Solognot de Sologne, Jean-Pierre Guilbert, né à La Ferté-Saint-Aubin, l’autre, émigré volontaire, et content de l’être, François Viratelle, résidant à Marcilly-en-Villette, qui, accompagnés de Marie, se promènent en Sologne et ailleurs pour la plus grande joie des personnes assistant à leur spectacle. Grattant avec talent leurs guitares ils revisitent avec un peu de modernité le répertoire classique de la chanson solognote: Chevallier, Vannereau, Girard, Fillay… y ajoutant quelques nouvelles chansons signées Jean -Pierre Guilbert et François Viratelle autrement dit “La Topette des Guernazelles au Vent’jaune”.
La Sologne a la chance d’avoir des gens comme eux pour lui redonner quelques lettres de “noblesse” et la faire revivre un folklore et une tradition vivants et joyeux. Leur spectacle n’est pas une suite de chansons, lancée les unes après les autres, non c’est un vrai déroulé théâtralisé, un tour de chant malicieux où le Parisien se heurte au Solognot, en toute amitié, bien entendu, avec des enchaînements où l’humour, les menteries le disputent au vieux parlage. Il faut avoir vu, et entendu, “la Mée beaud’loche”, véritable Karaoké solognot avec Marie faisant défilé les paroles pour bien comprendre l’intérêt qu’il y a à aller les voir.
Leur répertoire: Anvec ma bérouette, Les loches et les lumas, ah! ces sacrées bon diou d’fumelles, Avez vous vu R’Nastine, La poqu’du Persureux, Les Parisiens d’cheux nous, Les Solognots, En cueillant des couamelles, Les Caquésiaux, Le comice de R’morantin, Les Gueurnazelles, Su’ l’péliau All …
Jean-Pierre, François et Marie proposent un spectacle «clés en main», ils fournissent le décor, l’éclairage la sono… et leurs talents.
Ils pourront être accompagnés d’Albin rencontré, au printemps du livre à Lamotte Beuvron. “Nous avions entendu parler d’un certain Albin Foret, explique Jean-Pierre, et avions eu le plaisir de découvrir son site internet (www.albinforet.com) mais rien de plus; ce jour là nous l’avons rencontré, nous étions installés juste en face de lui ! Très vite le courant est passé. Un talent, une sensibilité et une gentillesse qui nous a beaucoup touchés et même retournés. Quelle rencontre ! Nous faisons presque la même chose sauf que, et ce n’est pas mince, lui est auteur compositeur interprète alors que nous ne sommes que des arrangeurs des vieilles chansons de notre belle Sologne, des saltimbanques.”
Cette topette bien solognote aime la Sologne et en respire toute son authenticité, toutes ses subtilités avec des textes plein de réalité et de fantaisie. Si vous ne les connaissez pas, vous devriez rapidement les découvrir et pour se faire, vous pouvez commencer par consulter leur site, une véritable représentation de notre beau terroir. Vous y trouverez leurs chansons, des menteries, des recettes, les cd… et le glossaire, interactif, d’Hubert Fillay (www.ballades-en-sologne.com).

Gérard BARDON

Vous pouvez vous procurer les CD au prix de 12€ chaque, hors frais de port par mail :
contact@ballades-en-sologne.com

Quelques menteries de La Ferme de Courjumelle
Y’a point d’menteurs !…
Y’a bin queuques menteux !
Mais tout d’même, y’a des histoires qu’y ra content
et bin, à force, j’cré bin qu’a sont vraies.
Comme aurait dit «Panse de Loup», C’est la vérité vraie !
Y faisait si froid cette année là que dans la casse, la soupe était liquide du côté des flammes et gelée de l’autre côté.
En prévision des grands froids, les fermiers rentraient la mare sous la grange pour pas qu’elle gèle
Cette année là, on a enterré le grand père, il s’était fait incinérer (c’était une innovation pour l’époque), la côte du cimetière était tel lement verglacée, ils ont mis les cendres du grand père par terre pour pouvoir monter jusqu’au cimetière avec le corbillard.
Le patron qui était accusé de braconne par les Saint Hubert, se fait prendre un jour au bord d’un étang en train de plumer 2 canards. Il les jette bien vite dans l’eau et dit au garde : “j’braconne pas, les canards, y s’baignent et moi, j’garde leurs affaires”.
Les sapins étaient énormes. Dans l’un d’eux, on a fait la charpente de l’église. Avec le reste des branches, on a chauffé tout le bourg pendant 6 mois.
Le petit berger en arrivant à la ferme croyait qu’il neigeait au mois d’Août mais, c’était la patronne qui plumait des canards.
A la quête du mariage du bas enfant de Monsieur le marquis, il y avait tellement de beau monde que la quête était conséquente. Des ouvriers de la ferme ont mis les billets en botte et triés les pièces au crible avec des fourches à cailloux.